« Les professeurs étaient partout, on se croisait dans les couloirs, tout était facile d’accès. On se sentait choyé ».
Le pianiste Rémi Geniet a rejoint l’École normale de musique de Paris pour suivre sa professeure, Rena Shereshevskaya, qui lui avait proposé d’intégrer l’École avec elle.
Lorsqu’on lui demande ce qui l’a le plus marqué à son arrivée, il mentionne « le cocon chaleureux du bâtiment historique, qui est vraiment magnifique ».
La proximité entre les étudiants, notamment avec leurs professeurs, était propice à des rencontres très stimulantes. Rémi Geniet se remémore la manière dont « les professeurs étaient partout, on se croisait dans les couloirs, tout était facile d’accès. On se sentait choyé ».
En ce qui concerne sa formation, Rémi évoque la rigueur attendue par ses professeurs. Mais également le contact, le travail avec les étudiants de la classe de piano, et les événements à Cortot : « les auditions de classe étaient toujours un moment très important de partage. C’est important pour un musicien d’abord d’écouter les autres, puis de considérer les retours d’autres étudiants. Et les concerts, faciles d’accès à la salle Cortot, que ce soit à midi et demi ou en soirée, étaient toujours stimulants et très riches. »
Rémi Geniet est toujours en contact avec certains anciens étudiants de la classe de piano : « c’était une classe très soudée. On passait beaucoup de temps ensemble, que ce soit pour travailler ou pour des repas sympathiques. Je connaissais aussi un peu les étudiants des classes de chant, car j’ai accompagné la classe de Vladimir Chernov. Je suis encore ami avec quelques uns d’entre eux. »
Les cours théoriques permettent aussi le développement de la culture de musiciens. Rémi Geniet parle de l’utilité des cours notamment d’histoire de la musique, qu’il jugeait particulièrement intéressants.
Aujourd’hui, Rémi passe encore à l’École, que ce soit pour assister à des concerts ou saluer ses anciens professeurs et l’administration. Il parle notamment de la directrice de l’époque, qui s’était déplacée pour la finale du concours Reine Elisabeth en 2013, où Rémi a obtenu le second prix.
Enfin, Rémi salue la richesse de la multiculturalité de l’École : « il y a ce côté international professionnel ». Cela permet de faire rayonner la musique française de façon très riche.
En guise de conclusion, il salue également le fait que l’École soit ouverte aux musiciens amateurs : « c’est bien d’avoir ce genre d’ouverture, une manière différente de voir la musique ».
Propos recueillis par Kenzi Laraqui