« Il y a une réelle liberté accordée au parcours de chacun, pour exceller dans tout ce que l’on entreprend. »
Le pianiste Julian Trevelyan est arrivé à l’École en 2016, après avoir remporté le deuxième prix du concours Long Thibaud, sur le conseil de David Lively.
Julian évoque d’abord la générosité de ses professeurs : « je suis entré dans deux classes : en piano avec Rena Shereshevskaya et en composition avec Michel Merlet. Ce qui m’a le plus marqué en arrivant, c’est le temps que les professeurs nous consacraient. Ils ne comptaient pas ».
L’École comprend le parcours des musiciens qui la fréquentent : « ce que je trouve exceptionnel, c’est qu’il n’y a pas de limite d’âge pour s’y inscrire. La vie d’un musicien évolue constamment, surtout aujourd’hui, et varie entre les formations et les instruments. Encore une fois, il y a une réelle liberté accordée au parcours de chacun, pour exceller dans tout ce que l’on entreprend. »
Julian se remémore aussi les moments passés, entre deux cours, à la Salle Cortot : « la proximité de la Salle Cortot est particulièrement appréciée par les étudiants, on en profite énormément. Le cadre est exceptionnel, j’ai adoré chaque représentation que j’y ai faite ». Il souligne également l’impact du bâtiment historique sur ses études : « Un bâtiment pareil nous pousse à faire quelque chose de beau avec la musique. Il inspire les gens à faire de l’art et ne pas s’arrêter à de la vraisemblance ».
Julian insiste également sur la proximité entre les étudiants et les professeurs : « on peut vraiment faire nos explorations musicales. On nous donne la place pour notre développement professionnel et personnel. Les relations sont très privilégiées avec nos professeurs. Leur enseignement est précieux et d’un très haut niveau, autant en soliste que dans les ensembles ». En effet, Julian a rassemblé une trentaine de musiciens pour son examen de composition. Cela lui a permis, selon lui, de développer une autonomie, et d’apprendre à organiser des événements.
Julian salue le soutien et le travail de l’équipe administrative : « ils ont toujours su honorer l’histoire de cette école qui est différentes de toutes les autres dans le monde ».
En ce qui concerne sa carrière après l’École, il insiste sur le système de mécénat de l’institution : « j’ai rencontré beaucoup de personnes importantes, qui continuent de m’aider. Toutes les rencontres que j’ai faites dans cette école sont stimulantes ».
Propos recueillis par Kenzi Laraqui