Lucas Debargue

Lucas Debargue

« L’École est très ancrée dans la réalité que cela représente d’être un musicien professionnel aujourd’hui. »

Lorsqu’on demande à Lucas Debargue, Prix Cortot 2016, de relater son expérience à l’École normale de musique de Paris, Lucas évoque trois points forts : « D’abord, je m’y suis senti très libre […]. Aussi, l’Ecole est très ancrée dans la réalité que cela représente d’être un musicien professionnel aujourd’hui. En ce qui concerne les concours, il y a une réelle lucidité par rapport à leurs enjeux, ce qui est très motivant. »

Lucas Debargue a rejoint l’École normale en 2012 pour suivre les cours de sa professeure, Rena Shereshevskaya. Il avait déjà commencé sa formation avec elle au Conservatoire à rayonnement régional de Rueil-Malmaison. Il avance : « La relation professeur-élève est très intense. Rena était la colonne vertébrale de mon parcours de Rueil à l’École normale de musique de Paris. Même quand ça n’allait pas ou que j’avais des doutes sur ma carrière, elle était là pour me remettre en route. Et quand j’en avais besoin, l’École a toujours su s’adapter ».

C’est un endroit intimiste, avec beaucoup de proximité. Les rencontres sont toujours riches, que ce soit avec les professeurs ou entre étudiants : « je me souviens des auditions entre élèves de la classe de Rena, où le niveau était particulièrement haut. C’était génial. Je me souviens aussi de David Lively qui passait parfois dans la classe… il y avait un rapport très direct et une réelle transparence partout. C’était motivant, et on était bien aiguillé ».

Son attachement à l’École et à ses enseignements se traduit par les deux ans qui ont suivi la finale du concours Tchaïkovski. « J’ai continué à l’École Normale jusqu’au prix Cortot, alors que je n’en avais pas forcément besoin. Mais je tenais à aller jusqu’au bout ».

Les étudiants ont un rapport très privilégié au sein de l’École. Cela se traduit de plusieurs manières. L’un des exemples dans le parcours de Lucas est l’enregistrement de la vidéo d’audition pour les concours Tchaïkovski et Chopin, pris en charge par l’École.

Enfin, il rappelle qu’il était notamment boursier. « On a vraiment pris soin de moi », conclue-t-il.

Propos recueillis par Kenzi Laraqui